Meurtres pour rédemption - Karine Giebel

Présentation de l'éditeur :

Si jeune, Marianne devrait être insouciante et rêver à l'avenir, des projets plein la tête. Mais son seul rêve, c'est la liberté. Car Marianne est en prison. Perpétuité pour cette meurtrière. Indomptable, incapable de maîtriser la violence qui est en elle, Marianne refuse de se soumettre, de se laisser briser par l'univers carcéral sans pitié où elle affronte la haine, les brimades, les coups, les humiliations. La tête haute, toujours. Elle s'évade parfois, grâce à la drogue qu'elle paye en nature, grâce aux romans qu'on lui laisse lire, grâce à ses souvenirs aussi. Grâce au bruit des trains, véritable invitation au voyage. Elle finit par apprendre l'amitié, la solidarité, et même... la passion. Mais sans aucun espoir de fuir cet enfer, hormis dans ses rêves les plus fous. Et puis un jour, l'inimaginable se produit. Une porte s'ouvre au parloir. Trois hommes, trois flics lui proposent un odieux marché, lui offrant une possibilité de quitter ce purgatoire. Mais en échange de sa liberté elle devra tuer pour eux. Des derniers meurtres à commettre… pour rédemption.

Mon avis :

Meurtres pour rédemption n’est pas qu’une découverte de la plume de Karine Giebel, c’est aussi une plongée directe dans le monde carcéral, dans un univers noir, presque sans espoir, où la violence et le pouvoir sont au centre de tout.

Karine Giebel a une écriture très particulière, percutante, sans fioritures, elle va droit au but, ne s’embarrasse pas de poésie… Dans ce roman, on est bien loin du monde des Bisounours, au contraire, tout est très noir, très dur, difficilement acceptable.

L’auteur nous présente ici des personnages terriblement humains dans leurs défauts, dans leurs exagérations, dans leurs addictions. Difficile au départ de les apprécier, perdus qu’ils sont dans cet univers de violence. Et c’est là que Karine Giebel réussit parfaitement son coup, car au fil des pages, cette répulsion que l’on pouvait ressentir se transforme en attention, puis en attachement, et l’on se surprend à avoir envie que certains s’en sortent malgré leurs actions, malgré les horreurs commises.

Du côté du rythme, même si le début est un peu trop long, la deuxième partie du roman s’accélère et nous embarque totalement dans cette intrigue, dans cette course poursuite, dans cette descente aux enfers, à tel point qu’il devient difficile de lâcher le livre.

Au final, voilà une très belle première découverte de cet auteur, avec un livre qui met parfois mal à l’aise mais qui sait pourtant si bien nous accrocher. Il ne manquait pas grand-chose pour en faire la révélation de l’année, et il est sûr que cette lecture me donne envie d’en découvrir plus.

Conclusion :

C'était une lecture commune avec copine Phooka (on clique sur son nom pour voir son avis) et ma première lecture dans le cadre du challenge "L'été sera Giebel ou ne sera pas !"

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